PAGANS // Romain Baudoin – Arrehar

LO FILME « ARREHAR » per Thierry Moinet : www.youtube.com/watch?v=IgmJzf19XYY

« ARREHAR »
recommencer

Entre 1965 et 1966, deux ethnomusicologues françaises, Claudie Marcel Dubois et Marie Marguerite Pichonnet Andral, responsables de la phonothèque et du laboratoire d’ethnomusicologie du Musée National des Arts et Traditions Populaires (aujourd’hui Mucem) ont effectué des campagnes de collecte dans les Landes de Gascogne afin de recueillir les pratiques sonores communautaires de cette région.
Après deux années de collecte, elles sont retournées à Paris riches de 814 archives sonores, 694 photographies et 1202 notes manuscrites et dactylographiées.
C’est dans ce vaste fonds que je me suis immergé.
Ce sont ces sources que je vous présente ici très partiellement, non plus comme de simples objets d’étude, mais comme oeuvres d’art à part entière.
J’ai souhaité ne pas les modifier.
Je les ai conservées telles que je les ai découvertes, bruissantes de rugosités, d’imperfections, mais aussi intègres et d’une beauté que je qualifierais d’intrinsèque.
En les accueillant au sein de mon propre matériau sonore, je les laisse s’exprimer, je les accompagne, je dialogue avec elles et j’essaie, à ma mesure, de les incarner afin qu’elles accueillent, à leur tour, ma musique dans leur propre matériau sonore.
J’aime écouter et découvrir de nouvelles musiques, si possible d’artistes engagés, d’explorateurs sonores, de défricheurs, de pionniers ou de têtus, de créateurs qui me vrillent la tête, qui m’impressionnent et qui distordent ma réalité.
La musique expérimentale contemporaine regorge d’artistes qui comblent ainsi ma curiosité, mais « paradoxalement » j’écoute aussi depuis bien longtemps des collectes anciennes dans lesquelles je retrouve ce goût pour la matière première, l’énergie brute et l’engagement direct.

J’y perçois une manière singulière d’appréhender le son, loin de la musique de masse commerciale actuelle trop souvent tempérée, binaire, formatée, tonale, compressée… une fenêtre vers des savoirs faire et des savoirs être que je n’ai pas connus, qui ont parfois disparu et qui resurgissent à mes oreilles.
Il est par exemple remarquable d’entendre un si beau « parlat negue », le parlé noir, particularisme landais de la langue gasconne ; langue brumeuse remplie de [ə] faisant écho à cette lande horizontale, commune et sauvage qui lutta contre la plantation des pins, signe d’une modernité verticale, privée et « civilisée ».
J’écoute ces documents ethnologiques comme des oeuvres chargées de symboles et d’émotions, elles deviennent des muses sensibles, elles me permettent de relier un présent inventé à un passé fantasmé pour ouvrir une autre temporalité, un temps en diagonale.
Quand, par exemple, je réponds à la vielle de François Mivielle (quel nom ! – il semble attendre l’apport de ma propre moitié de vielle) qui, au détour d’un accordage, livre soudain une mélodie émouvante et probablement incomplète, c’est ce que je fais : je prolonge obliquement son geste passé dans mon geste présent.
Les zones d’ombres, les connaissances partielles, disparates, que comportent obligatoirement pour nous ces héritages oraux sont en réalité des aubaines pour inventer des imaginaires nouveaux : retrouver, recoller, combler, inventer, recréer sans hésitation.
Nous ne sommes finalement que des passeurs de mémoires et aucun d’entre nous ne sera propriétaire de ce savoir commun, de ce récit en perpétuelle mutation, en oubli permanent et qui par essence n’a aucune véracité.

Quoi de plus touchant que l’interprétation vacillante de Marie Roubin chantant « Lo Vailet e la serventa », qui nous emmène vers un ailleurs poétique insoupçonné.
La connaissance orale n’est pas un savoir absolu, mais bien un savoir relatif en mouvement.
Elle est comme un virus qui doit se transmettre et muter pour survivre.
Lorsque Marguerite Pinsolle chante encore pour nous « Approchez pour entendre », en faisant référence à une chorémanie, appelée aussi « danse de Saint Guy » (maladie envoûtante du Moyen Age qui faisait mourir les danseurs d’épuisement) nous restons stupéfaits devant la puissance narrative de cette chanson qui semble prendre racine dans un passé lointain, pourtant bien présent dans sa bouche en 1966, et aujourd’hui.
Ainsi, la création à partir des mémoires vivantes collectives semble vertigineuse car la matière première qui l’alimente est en résurgence permanente, friable, peu fiable et intraçable : elle a pour moi la beauté de l’infini, de l’inconnu, la valeur de l’unique.
Pour se rassurer, il faut continuellement revenir à la base, recommencer – « Arrehar » – afin d’approfondir, de saisir la complexité, la richesse et la sensibilité profonde et éviter une lecture superficielle ou, parfois, fantasmé.
L’ethnomusicologie peut aider, elle bénéficie d’une méthodologie rigoureuse et d’une analyse fine qui permet de dégager des systèmes et des fondamentaux stable.

Même si cette discipline m’intéresse, je ne suis pas ethnomusicologue, je suis musicien et mon positionnement est différent. Je suis notamment guidé par l’émotion, la poésie et le sens.
Je ne cherche pas forcément la référence, la réitération, la forme générale ou la « vérité », je m’appuie au contraire sur le particulier, le détail ou la rareté pour incarner une pratique singulière et habitée.
Mais soyons clair, je ne fantasme pas sur l’authenticité, sur la pureté ou sur le culte d’une tradition idéalisée, chimère des conservateurs.
Je lutte au contraire contre cette vision essentialiste en ouvrant des possibles.
J’aiguise mon esprit critique, ma subjectivité, je confronte mes à priori, je bouscule mes préjugés pour résister à la standardisation des formes et à la banalisation des esthétiques.
Je vois par exemple une corrélation inattendue, très probablement fausse, mais que j’associe dans mon maelstrom artistique, entre le commerce triangulaire du port de Bordeaux jusqu’au XIXe siècle, l’émergence du blues aux États-Unis en lien avec l’esclavage, de son inter-influence avec le folk américain, qui lui sera à l’origine du mouvement revivaliste français dans les années 70, période contemporaine des collectes.
On pourrait poétiquement faire des ponts entre ces musiques populaires et leur façon de « naviguer » à travers l’espace et le temps. Personnellement, j’entends dans les chants de caça-cans landais un lien artistique fraternel avec le blues du Delta.
Mettre en relation, trouver du sens et offrir une vision personnelle et ouverte du monde qui nous entoure, c’est l’objet de la création artistique.

« ARREHAR », comme le cycle de la transmission orale, reste ouvert.

Romain Baudoin, le 15/12/2021, Lucq-de-Béarn.

Collèctas tiradas de las Missions Landes I et II (1965-1966), musée national des arts et traditions populaires, hèitas per las etnomusicològas Claudie Marcel-Dubois e Marie Marguerite Pichonnet-Andral :

– 1.4.7. Marguerite Marie Pinsolle, collectada a Asur, barri de l’Estanc, lòcdit Vidao, lo 19 de seteme 1966, collècta (66.40.83)
– 2. Jean Duprat e Pierre Darrieutort, collectats a Aurice, lo 4 d’octobre 1966, collècta (66.40.266) / Germaine Braneyre e Alexine Gans, collectadas a Lucmau, barri Tillos, lòcdit deu Crec, lo 14 de junh 1965, collècta (65.39.163)
– 3. Jean Camille Carrère, collectat a Morcens, lo 16 de junh 1965, collècta (65.39.192)
– 5. Gilbert Cleyroux, collectat a Lucsèir, lòcdit de la Gravara, lo 15 de junh 1965, collècta (65.39.183 / 185) / Albert Capin, collectat a Gavarret, lo 17 de junh 1965, collècta (65.39.239 // 60.20.32)
– 6. François Mivielle, collectat a Ròcahòrt, lòcdit las 4 Rotas, lo 19 de junh 1965, collècta (65.39.317)
– 8. Henri Dauba, collectat au Mau Còrn Haut, lòcdit deu Gran Siton, lo 27 de seteme 1966, collècta (66.40.237) / René Laulan collectat au borg de Lucsèir, lo 11 de junh 1965, collècta (65.39.70)
– 9. Pierre Garrabos, collectat a Lucmau, barri Tillos, lòcdit deu Crec, lo 14 de junh 1965, collècta (65.39.149)
– 10. Marie Roubin, collectada a Gavarret, lo 17 de junh 1965, collècta (65.39.246)
– 11. Marie Garbay, collectada a Sabres, lo 1 d’octobre 1966, collècta (66.40.361 / 363)

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– Enregistrat a l’Ecomusée de Marquèze en presas directas shens apeçatges deu 3 au 7 de mai 2021

– Romain Baudoin : sonsaina (Pimpare cousin, Jenzat, 1930) / tamborins / armonicas / esquirons / caishetas / shiulet / calemeta / objèctes sonòrs

– Benjamin Rouyer : presas de son, mesclatge, mastering
– Thierry Moinet : captacion live, realizacion e montatge deus videoclips tau projècte
– Marion Caillou Baudoin : creacion grafica
– Visuau de cobèrta realisada segon ua fotografia de Pierre Garrabos, presa per Claudie Marcel-Dubois, lo 14 de junh 1965 (PH.1966.099.171)
– Franck Manuel : relectura e correccion deu tèxte

PAGANS // De La Crau – Temperi

Après Gacha Empega et ses polyphonies provençales, Dupain et son electro rock occitan, Forabandit le trio acoustique occitano-turc-marseillais, Sam Karpienia invente avec Manu Reymond et Thomas Lippens une nouvelle épopée provençale, De la Crau.
De la Crau travaille depuis 4 ans à un répertoire ancré dans la réalité d’une géographie provençale située entre Marseille, le pourtour de l’étang de Berre et la plaine industrialisée de la Crau, terre rocailleuse au charme rude et trapu.
De la Crau défolklorise le provençal pour lui donner sa place dans le courant de la Sono Mondiale, courant musicale fait d’hybridations entre local et global. Ce cheminement amorcé par Sam Karpienia depuis une vingtaine d’années s’exprime aujourd’hui avec ce nouvel album Temperi.

Sam Karpienia : chant, mandole
Emmanuel Reymond : Contrebasse
Thomas Lippens : batterie, tambourin

Nicolas Dick : pedal steel guitar sur « L’Amistat » & « La Muralha », chœurs sur « Chaman »

Enregistré à Marseille au studio Bovis, Denger Studio et Studio Le Puits Sonore entre juillet 2018 et juin 2021.
Prise de son : Thomas Lippens, Gérald Kuentz et Nicolas Dick.
Mixage studio Le Puits Sonore : Nicolas Dick excepté « Temperi » et « L’Infinitat » mixé par Mike Aube au Sugar Shack Studio.
Mastering : Nicolas Dick
Toutes compositions De La Crau.
Paroles Sam Karpienia excepté « L’Amistat » Marius Revelly

Photos : Franck Pourcel
Création graphique, illustrations : Matteo Penza
Production : Compagnie du Lamparo / Kermes prod / Pagans

PAGANS // Calendrier de l’avent

C’est Noël avant l’heure chez Pagans ! Tout au long du mois de décembre, ce ne sont pas 2, ni 3 mais bien 4 sorties numériques proposées à prix libre !
Des inédits, des projets singuliers qu’on avait envie de vous faire écouter :

/ 3 Primates par Romain Baudoin, Romain Colautti et Alexis Toussaint,
/ Rencontorns par François Dumeaux,
/ Laboratòri #5 / Corps – Chair par Alexis Toussaint
/ Laboratòri #6 / Live à l’ Église du Gesù de Toulouse par Giulio Tosti et Romain Baudoin

PAGANS // Dix-Sept Saturnes

DIXT-SEPT SATURNES :
Camille Mandleur, Julien Desailly et Pol Small (invité)
Voix, gaïda, mégaphones, abat-jour, boîte à bourdons, appeaux, bouilloire, componium, bodhran, toy piano, hurgy toy, violoncelle, archet motorisé, derbouka, tapan, casseroles…
cargocollective.com/juliendesailly/Dix-sept-Saturnes-premier-disque

Le premier disque de Dix-sept Saturnes est traversé de grands écarts. Camille Mandleur, Julien Desailly et Pol Small s’occupent bien de musique traditionnelle bulgare, mais ils la mettent à rude épreuve. Ici on tord, on étire, on divise, on éloigne, on approche, on accélère, on ralentit, on manipule, on bricole, comme pour mettre à l’épreuve la souplesse des choses. Et on ne hiérarchise pas, chaque pouvant potentiellement trouver sa place, chaque objet, chaque instrument (la voix comprise !) pouvant révéler une nouvelle fonction, ludique, et sonore ! La voix de Camille Mandleur chante tout, la faune, la flore, les machines et le répertoire bulgare, et il en va de même de la gaïda de Julien Desailly, l’autre personnage récurrent du disque. Ils déploient un univers poétique qui leur est propre, dépouillé mais pas aride, nourri d’humour et d’expérimentations.

Sur scène, Dix-sept Saturnes fait entendre sa musique à travers une dizaine de mégaphones, des sons amplifiés y télescopent des sons acoustiques, avec une forte attention au contexte, au lieu. Il aurait été dommage de se limiter à restituer cette expérience, qui doit se vivre in situ, et pas question non plus de s’enfermer dans un studio ! Alors Dix-sept Saturnes démonte le studio et déplace continuellement le point d’écoute, notamment en diversifiant les techniques de prise de son, pour maintenir vivante la question de l’endroit d’où on écoute. Les morceaux cohabitent tout en étant très disparates, certains sont des traits rapides et brefs, d’autres se dévoilent en s’étirant. Nos oreilles sont invitées à se déplacer, à tenter leur chance et à suivre toutes ces pistes qui méritent d’être explorées.
crédits

Prises de son : Jean-Luc Malavasi
Mixage : Mathieu Battu au studio de L’Homme Debout, dans les Vosges
Mastering : Taku Unami
Illustration : Stéphane Courvoisier cargocollective.com/stephanecourvoisier
Photographie : Gauthier Mesnil-Blanc
Graphisme : Julien Desailly

Co-production Pagans et Le Mange-Minutes

PAGANS // Rondes, Danças Redondas

« Rondes, danças redondas » regroupe différentes interprétations actuelles de rondes du Quercy. Près de cinquante musicen·nes y ont participé, entre Bretagne, Auvergne et Occitanie. Ce projet s’est réalisé à l’initiative de l’association La Granja à Soulomès (Lot).

Avec, par ordre d’apparition :
Fawzi Berger, Guilhem Boucher, Bastien Fontanille, Christian Mage, Guillaume Roussilhe, Marthe Tourret, Mickaël Vidal, Xavier Vidal, Emmanuelle Bouthillier, Jeanne Lemoine, Enora Moriou-Pautret, Ernest Bergez, Clément Gauthier, Laurent Paris, Henri Lassémillante, Florian Nastorg, Lola Calvet, Lisa Langlois, Bijane Etemad Moghadam, Clotilde Bellego, Mélanie Brelaud, Floriane Fages, Léa Graves, Pierre Campistron, Violetta Jarero Castillo, Charlotte Espieussas, Matèu Baudoin, Roman Baudoin, Maud Herrera, Cécile Olmos, Héloïse Péguin, Mathilde Spini, Margaux Zubeldia, Rachel Balma, Justine Meyer, Aina Tulier, Alexandra Lacouchie , Anne Rivaud, Alexandre Seli, Michel Lemeur, Maxence Camelin, Julen Achiary, Clotilde Bellego, Philippe Neveu, Olivier Catteau, Paul Salaün, François Dumeaux, Marthe Tourret, Elisa Trebouville, Jaime Chao, Didier Thamié, Albert Laboucarie.
credits

Direction artistique : Bastien Fontanille avec les conseils avisés de François Dumeaux
Rédaction : Guilhem Boucher et Bastien Fontanille
Création graphique : Nicolas Godin
Enregistrement et mixage : François Dumeaux
Mastering : Emmanuel Clémenceau

PAGANS // Vièlaires de la Lanas

Cet album numérique fait partie de COLLECTATGES, une série de recueils de collectages au sein du label PAGANS où vous trouverez des rééditions numériques et / ou physiques de disques déjà édités mais devenus difficilement disponibles et des recueils de collectages inédits.
«On appelle « collectage » cette démarche d’enquête de terrain qui consiste à aller recueillir auprès de témoins (souvent âgés) les savoirs qu’ils détiennent.» © La Loure (laloure.org)

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Vièlaires de las Lanas (vielleux des Landes) est un recueil de collectages édité et produit en 1984 par le Centre Lapios de Belin-Beliet.
Les collectages ont été réalisés par Jacques Baudoin (Menestrèrs Gascons), Michel Harismendy (Lo Pifre) et Lothaire Mabru (Centre Lapios).

– Menestrèrs Gascons : association dont le but est la promotion et la transmission des danses et musiques traditionnelles de Gascogne, notamment du Béarn basée à Pau.
www.menestrersgascons.com
– Lo Pifre : association fondée dans les années 70 et basée à Sos dans le Lot-et-Garonne et active dans le collectage.
– Centre Lapios : centre de recherche et de formation aux danses et musiques traditionnelles basé à Belin-Béliet, fondé en 1983 et dissous en 1995.
fresques.ina.fr/landes/fiche-media/Landes00011/le-centre-lapios.html

PAGANS // Aèdes – Camin Sobiran / nouvel album

Chemin de crête, chemin souverain, cette ligne fine qui domine tout et fait se rejoindre deux pans de montagne, ainsi que le ciel et la terre à son extrémité la plus haute. Cette route sublime et parfois chaotique où tout peut basculer d’un côté comme de l’autre. Ligne d’échanges, chemin du cœur et des tractations de l’amour, sur le fil du rasoir. Route solide, noueuse et dense de l’union, le lien par où les flux essentiels, vitaux, circulent dans les deux sens, entre la cime et les racines de l’arbre, d’un pan à l’autre, d’un être à l’autre.
Nous racontons ici des histoires plus que nous ne chantons des chansons, comme il est d’usage dans les cultures d’où proviennent ces répertoires.

– Album enregistré, mixé et masterisé par François Dumeaux au studio Tyto Alba tytoalba.bandcamp.com
– Pochette créée par Thomas Baudoin
– Photo prise par Nicolas Godin www.n-godin.com
– Vidéos filmées par Nicolas Godin

Disque produit avec le soutien de la SCPP, de l’ADAMI, du CNM et de la MMC.
Pagans reçoit des aides de la Région Nouvelle-Aquitaine.

PAGANS // San Salvador – La Grande Folie / nouvel album

San Salvador sortent La Grande Folie, leur nouvel album sur Pagans le 22 janvier 2021 !!!

En CD là : https://pagans.bandcamp.com/album/la-grande-folie
En Numérique et streaming ici : https://lnk.to/SanSalvador_GrandeFolie

– Thibault Chaumeil : chant, tom basse, mains
– Eva Durif : chant, mains
– Gabriel Durif : chant, tambourin, mains
– Marion Lherbeil : chant, tom basse, mains
– Laure Nonique-Desvergnes : chant, mains
– Sylvestre Nonique-Desvergnes : chant, cymbales, grosse caisse, mains

– Musique : Tous les titres sont composés, arrangés et interprétés par San Salvador.
– Paroles : trad. (excepté : Fai Sautar / San Salvador)
– Direction artistique : Gabriel Durif
– Graphisme : Sylvestre Nonique-Desvergnes
– Transcription occitane et traduction française : Dominique Decomps
– Traduction anglaise : Kate Bentley
– Prise de son, mixage, mastering : Mathieu Pelletier / Downtown Studio – Strasbourg (2020)
– Photographies : Kristof Guez

Coproduction Pagans / La Grande Folie / MDC / [PIAS]

PAGANS // Xavier Vidal – Camins de Biais / nouvel album

Xavier Vidal sort son nouvel album Camins de Biais sur Pagans en coproduction avec La Granja !!!

– Prise de son, montage, mixage : François Dumeaux > tytoalba.bandcamp.com
– Mastering : Fabien Salabert > leshautsplateaux.com
– Photo : Céline Lajeunie
– Transcription textes occitans : Xavier Vidal, Guilhem Boucher (La Granja)

Cet album est diffusé par le label Pagans et par l’association La Granja > associationlagranja.com

Formé aux musiques populaires auprès d’un ancien musicien de bal et au sein d’une fanfare – harmonie, à l’âge du lycée, Xavier Vidal fait partie du groupe de jazz-rock Potemkine. En 1974 il découvre les musiques traditionnelles occitanes. A partir de 1977, il participe aux activités de recherche et de collectage du Conservatoire Occitan de Toulouse. Installé dans le Lot à partir de 1983, il fonde l’Association pour les Musiques de Traditions Populaires en Quercy qui entreprend un travail de collecte dans le département du Lot. A partir de 1987, il participe à la création de départements de musiques traditionnelles dans les écoles et conservatoires du Tarn, de l’Aveyron et du Lot. Aux côtés de Jean-François Prigent ou d’Alberte Forestier, il participe à différentes expériences musicales, en essayant de mettre la culture traditionnelle en contact avec les expressions contemporaines. En 2005 il participe à la création de l’association La Granja de Soulomès (Lot), qui travaille sur la recherche ethnographique et sa diffusion. De 2011 à 2019 , il coordonne le nouveau département des musiques traditionnelles au sein du Conservatoire à Rayonnement Régional de Toulouse.
Aujourd’hui retraité, il s’investit en tant qu’élu dans la vie de sa commune de Cardaillac. Au niveau associatif, il préside l’association La Granja de Soulomès.

Cet enregistrement illustre le parcours de Xavier Vidal dans les musiques de traditions populaires auxquelles il s’intéresse depuis les années 1970.
Ce cheminement a été divers, depuis la Gascogne, aux Pyrénées, au Lauragais, jusqu’au Quercy. A l’intérieur de ces pays d’oc, ce sont des personnages rencontrés porteurs de pratiques et de savoirs inestimables sur les traditions musicales. Au delà de cette recherche musicale, ces rencontres avec ces «figures» ont représentées une véritable leçon de vie. Ces gens, avancés en âge, nés entre 1880 et 1920, avaient traversé de nombreuses épreuves. Ils étaient issus d’une société populaire en recomposition. Cette histoire qui les avait modelés, leur avait apporté des valeurs qu’ils s’efforçaient de transmettre avec l’importance qu’ils donnaient aux notions d’accueil et de disponibilité. Cette valeur donnée à l’échange et au temps accordé à l’autre, représentait un vrai projet de transmission.
Au travers des enregistrements de l’album Camins de biais (que l’on pourrait traduire par «les chemins de l’apprentissage»), Xavier Vidal a voulu rendre hommage à ces personnages. Entre autres : Marie Archidec ou Léa St Pé, musiciennes gersoises ; Gabriel Mourras, Marcel Lagardère, Robert Dubedat, Fernand Tarrit, violoneux gascons, Ulysse Salesses de Garganvillar en Lomagne tarn et garonnaise ; Hermine Calastrenc, Paul Bor, Lucien Ragné ou Elie Biau, chanteurs ou accordéonistes du Lauragais haut garonnais ; Jeanne Olivier, Maria Mazembert, Léonie Daymond, Armand Quercy, Ernest Capsal, Raoul Moulé chanteurs ; Marcel Mouilhayrat, Louis Barrière violonistes et clarinettistes du Quercy lotois.
Dans ses projets d’albums antérieurs, Xavier Vidal avait privilégié les pratiques collectives en invitant de nombreux musiciens avec qui il travaille depuis de longues années. Pour le projet Camins de biais, il a travaillé en solo, en interprétant les chants et toutes les parties instrumentales lui même (violons, accordéons, insruments à vent, percussions).
Chaque titre est consacrée à un terroir et aux sources musicales collectées sur place. Ainsi c’est un voyage qui est proposé, du Savès, des Pyrénées ou des Landes gasconnes, en passant par le Lauragais toulousain et en se terminant par le Quercy lotois. L’interprétation a voulu se rapprocher des versions originales tout en exprimant une musique traditionnelle vivante et actuelle. A partir d’une trame traditionnelle qui respecte les styles et les modes des mélodies, l’interprète ne se refuse pas à donner ses versions personnelles, en utilisant la variation, l’improvisation, l’orchestration. Le livret, qui accompagne le cd, restitue les textes des chants en occitan (transcriptions de Guilhem Boucher de l’association la Granja) ou en français et décrit les contextes dans lesquels les répertoires ont été collectés.

PAGANS // Ours / nouvel album

Le trio OURS sort son premier album chez Pagans en CD et numérique !!!

« Pour qu’existe un nous, il faut un non nous.
Nous sommes Homme sage parce que nous ne sommes pas Homme sauvage.
Nous savons en quoi nous avons confiance parce que nous savons de quoi nous avons peur.
Nous nous sentons inclus grâce à ce qui est exclu. »
La Bête Humaine, Robert McLiam Wilson

OURS se construit librement par la composition et l’improvisation.
La musique est ouverte et nuancée, alternant des passages contemplatifs/minimalistes/bruitistes avec des moments énergiques/complexes/puissants…
OURS est à vivre comme un rituel musical païen permettant d’approcher notre Alter ego insoumis, d’atteindre notre Imago bestial.
Il provoque ce qui est profondément enraciné en nous, primitif et jouissif.
Danse statique, carnaval intime, chamanisme industriel, rock archaïque… chacun y cherche sa liberté actuelle, s’opposant au monde virtuel qui formate et qui contrôle.

– Romain Baudoin : vielle à roue • tuta d’ors • voix
– Adrien Chennebault : batterie • longuicordae distriata flexibilis • voix
– Florian Satche : percussions • boites à bourdons • voix

Musique et arrangements par OURS
Excepté la mélodie de “Tuta” : chant traditionnel Souletin, “Hartzaren kantorea”

– Enregistré à la Ferronnerie à Jurançon par Benjamin Rouyer en avril 2019
– Mixé et masterisé à Pau par Benjamin Rouyer en octobre 2019
– Conception graphique & photos par Nicolas Godin

Merci à Maddi Oihenart, Jean Soust, Jean-Pascal Retel, Alexis Toussaint, Artús

Avec le soutien de l’Office Artistique de la Région Nouvelle-Aquitaine et de Musiques de Nuit Diffusion / Rocher de Palmer, la DRAC (Région Centre Val de Loire), la Région Centre Val de Loire, la Mairie d’Orléans et Musique & Équilibre

Une coproduction du Tricollectif (http://www.tricollectif.fr) et de la companhia Hart Brut.